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où je vais, d'où je viens

- je suis né le 2 septembre 1969 à Bordeaux.
- je mesure 174 pour 57 kilos (aujourd'hui, pas à l'époque).
- mon père est espagnol, ma mère française.
- j'ai une soeur de 2 ans plus âgée.
- mes parents sont divorcés, mon père vit avec une autre femme, elle a une fille, devenue ma soeur par affection.
- j'ai 3 neveux et une nièce.

- j'ai pas fait d'étude. Après la troisième, j'ai passé mon CAP d'imprimeur (Lycée Toulouse Lautrec) et j'ai commencé à travailler en septembre 87 à Montpellier. Une orientation choisie au hasard, je sais toujours pas quoi faire de ma vie.

- j'ai fait mon coming out en 88 (mars) et ma première gay pride 2 mois plus tard.
- ce 18 juin là, au soir, j'ai rencontré mon premier. Mais je garde le souvenir d'un autre garçon (muet ou timide ?) qui m'a offert un chewing gum au citron pendant la marche.

- j'ai fais mon service militaire chez les fusiliers commandos à Nîmes en 89-90, j'ai commencé à sortir à ce moment là.
- j'ai retrouvé au THT (1ère version du bar) Stéphane que j'avais suivi dans la rue quelques jours plus tôt. Je l'ai abordé plus tard dans la soirée, au Phébus (une discothèque). Il était jeune, moi aussi, ça a duré 2 mois. Mon premier gros gros gros chagrin d'amour. 15 ans plus tard, je sais que mon coeur a toujours battu un petit peu pour lui.
- ma première expérience à trois, pour la première fois dans un sauna. Sans capote mais un régal. Sauf qu'un des deux supportait mal la concurrence, du coup on n'a jamais recommencé. Tant pis.

- Jean-Christophe, qui est devenu un ami (bien que loin).
- Fred, qui avait l'étoffe du mari. On n'a pas su faire l'effort. Moi le premier.
- je vais pas les citer tous, avec le manque d'amour est venu le cul.

- c'est pas que j'ai la bougeotte mais je suis satisfait de rien, alors en mai 97, me voilà de retour en Aquitaine, à 80 km de Bordeaux.

- 1999, j'ai 30 ans. Je vois ça d'un mauvais oeil. Je regrette d'avoir quitté Montpellier, je suis seul, je vis à la campagne, entouré de gens qui ne respirent pas la tolérance. Mais je rencontre François à Montpellier, pendant les vacances ; et puis c'est l'année de l'éclipse, j'ai fait le chemin jusqu'à Strasbourg. Luc était quelque part à l'autre bout de la place, on aurait pu gagner 3 ans, qui sait. J'ai beaucoup pleuré. Ça n'a rien changé mais j'ai un peu mieux perçu l'importance du regard qu'on a sur les choses, et l'existence de choses belles et positives dans le monde et dans la vie. Et si François a voulu de moi, j'ai le droit de tout espérer. Mais il ne m'a pas gardé.

- 2004. Je vis à Bordeaux, je ne conduis pas, du coup j'ai 4 heures de trajet maxi par jour. J'ai l'impression d'être parisien.

- j'ai toujours aimé écrire, et j'ai toujours plus ou moins écrit. Ma situation m'a amené à travailler sur la co-écriture de scénario pour 2 courts-métrage ("Droséra" et "Plumes"). Le troisième "Arcane", je l'ai écrit tout seul et j'ai très peur à l'idée de découvrir qu'il vaut rien.

- je passe beaucoup (trop) de temps sur internet. Mais j'y ai retrouvé Stéphane. Je l'ai recontacté, on s'est revu. Ça m'amusait, lui et moi 15 ans plus tard. Je pensais pas au cul, je restais raisonnable quant aux conséquences. Les photos ne le montraient pas à son avantage, je me suis fait avoir. Il m'a fallu moins de 10 minutes pour me retrouver dans le même état que la première fois. A table, en face de lui, je pensais "qu'il est beau". Rien que sa voix au téléphone m'a mis en orbite.
- maintenant, je me demande s'il y a moyen de le séduire, de le gagner, le mériter. J'ai cherché des infos sur comment prendre du poids. Je sais que ça n'a rien à voir, mais pour moi oui. On en parlera une autre fois, peut-être.
- il faut que je me décrasse la tête. En gros, maintenant, mon but dans la vie, c'est lui.

- notons qu'il m'a fait oublier Luc, ou presque. Pourtant la concurrence était rude.

- 8 mars, 8 mois plus tard. Il me fait comprendre que j'ai eu tord d'être amoureux. J'en reviens pas. Je le voyais bien venir, ça n'a pas marché il y a 15 ans, pas de raison pour que ça marche aujourd'hui. Mais de là à refuser tout contact, c'est quelque chose que je sais pas faire. Ça finira par me passer.

 

 

C'est vert